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Charles-Louis Philippe

Né à Cérilly le 4 Août 1874, il meurt à Paris le 21 Décembre 1909, à l'âge de 35 ans.

Ses débuts dans le monde romanesque sont d'ordre autobiographique et naturaliste, « La mère et l'enfant » (1900) retrace sa relation avec sa propre mère, puis « Bubu de Montparnasse » (1901), son aventure avec une «dame de petite vertu ».

Ses amis se nomment Stéphane Mallarmé, Jean Giraudoux, Valéry Larbaud, André Gide qui publiera en 1910 quarante-neuf contes écrits par Charles-Louis Philippe lors des quinze dernières années de sa vie, et qui lors des premiers assauts de la maladie dira qu'il était »une pauvre petite masse de chair dolente ».

Charles-Louis Philippe fait preuve d'une énergie mélancolique et d'une forte révolte dans ses romans : - « Le père Perdrix » (1902) raconte la mise à l'écart dans son village de ce forgeron, qui exilé à Paris, ne peut plus résister et va se laisser mourir.

- « Marie Donadieu » (1904) est un roman salué comme un des plus sensibles de l'époque ; Provinciale montée à Paris par amour, c'est toute la tristesse de cette femme en quête d'authenticité et de paix qui mène ce récit, le malheur est là, exposé, inévitable mais sans pathos.
- « Croquignole » (1906) se bat pour ne pas sombrer dans l'apathie et la léthargie qui piègent ses collègues en ce milieu de modestes employés de bureau. Il bénéficie d'un héritage et croque la vie à pleines dents épicuriennes durant deux ans, le pactole une fois dévoré, il préfère se donner la mort plutôt que de replonger dans la vie de bureau subie auparavant.
- « La bonne Madeleine » (1881) retrace la vie familiale difficile à Cérilly, par les souvenirs tendres vécus entre Charles-Louis et cette soeur aînée trop vite disparue d'une phtysie galopante, qui en fait était la fille née hors mariage de sa mère.
- « Charles Blanchard » (1913) retrace la vie de son père.

La maison Ipomée à Moulins a réédité pour la dernière fois ses oeuvres complètes en 1986.

Charles-Louis Philippe, de par son travail dans les journaux et revues, écrivit nombre de contes dont les trois-quart se déroulent dans « La petite ville », c'est-à-dire son fief auquel il restera toujours attaché, Cérilly.

Parisien très jeune, il passera ses étés au calme, en famille ou avec ses amis mais toujours en son village natal, où il est enterré. Il y invitera « le paysan » d'Ygrande, Emile Guillaumin.

Lire Charles-Louis Philippe, c'est écouter un homme fragile, mais fort de ces révoltes contre l'injustice, l'apathie des cols blancs, la misère des travailleurs, comme un homme lucide sur les sentiments, il rompt avec Marie parce qu'il sait qu'elle ne changera pas malgré ses attentions et son amour, un homme fidèle en amitié, il ne manquait pas ses rendez-vous fraternels et conserva ses amis durant toute sa vie, un homme modeste et humble qui manqua plusieurs fois le prix Goncourt, sans ambition de pouvoir ou de puissance sur le monde des Lettres, un écrivain proche, murmurant ses inquiétudes avec discrétion et extrême lucidité.

Charles-Louis Philippe est un contemporain dans son écriture, lié à son territoire, il écrit pourtant hors d'un terroir trop exigu pour son humanisme.

Son style est concis, limpide, abrupt en ses commencements comme si le lecteur entrait dans une histoire déjà en cours, familier parfois mais Gide relevait son don de ne jamais mettre un mot à la place d'un autre. Son école n'est pas le naturalisme, ni le symbolisme qu'il a effleuré en ses débuts, son principe est la recherche de l'essentiel dans la narration et dans les personnages, il suit les gens ordinaires à un moment exceptionnel et inouï de leur existence, cet instant en roulement de tambour où tout peut chavirer, où le possible oscille entre le terrible et le mieux....Tout en travaillant surtout sur l'ultime paroxysme et ses conséquences tragiques, la mort, le suicide, la séparation, la misère...

« Je rêve d'écrire des choses substantielles et ramassées comme certaines statues de Rodin. Je voudrais ne plus être joli mais solidement beau ».

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