Né en 1941, Christian Renard a grandi à Paris, dans l’effervescence de la reconstruction de l’après-guerre, et dans des quartiers qui lui ont donné ses premières émotions. Formé à l’école des Arts Appliqués, il rencontre trois maîtres qui vont façonner sa vie d’artiste : Robert Wogensky, issu du groupe des peintres cartonniers, Jacques Zwobada qui lui apprend le noir et blanc et surtout le gris en travaillant sans relâche les matières et notamment le fusain. «Si tu sais faire le gris, tu sauras faire les couleurs» lui disait ce professeur aux allures rigides. Le troisième personnage, Etienne Martin, le plus artiste, le plus fantasque, était sculpteur et l’inspire encore. «J’ai toujours aimé la technique du couteau car c’est la pâte qui m’intéresse. Et ça me permet de travailler les couleurs, ça donne du relief, des formes et un effet de matière». Christian Renard n’est pas de ceux qui mènent deux vies de front. Il sera décorateur dans un cabinet d’architecte, connaîtra le chômage en 1968 puis fera carrière chez L’Oréal où il exercera plusieurs fonctions jusqu’à sa retraite. C’est à partir de ce moment là qu’il est à nouveau peintre à plein temps. Aujourd’hui Christian Renard puise son inspiration dans la simplicité qui nous entoure. De Paris à Vichy, il capte l’instant et la beauté dans le quotidien des villes et des hommes. Sa peinture chargée d’émotion, rappelle combien la magie du trait et de la couleur sont indissociables. Ses tableaux conduisent celui qui s’y promène dans un univers sensible, où chaque touche de couleur vibre avec force et intensité. | |   |