Né en 1977 à Thiers, Pierre Jourde s’intéresse très tôt au cinéma et à la photographie. Après un baccalauréat Arts plastiques, il se dirige naturellement vers des études d’Histoire de l’Art à Clermont où il obtient une Licence d'Histoire de l'art et Archéologie puis une Maîtrise d'Histoire de l'art contemporain. Ses œuvres ont fait l’objet de nombreuses expositions : Espace Saint-Marc, Souvigny, juillet 2006 ; Galerie Art-Expo, Moulins, janvier 2006 ; Châtel-Montagne en août-septembre 2005 ; Festival Grandeur Nature, Queyras, 2005 ; Le Vent des Forêts, Meuse, 2003 ; « Peu d'émail, Peau d'ébène », avec la céramiste Amanda Peters, Clermont-Ferrand, 2002 ; Le Capitole, Arles, 2002... En 2005, il fonde Les Films de la Besbre, petite société de production associative de courts-métrages expérimentaux et documentaires. Depuis le début de l'année 2006, il anime des ateliers d'arts plastiques dans les écoles de la campagne bourbonnaise. Il a intégré l’association Collectif les 31 de Clermont-Ferrand. Pierre Jourde s’intéresse dés ses débuts à diverses techniques : gravure sur bois et sur cuivre, installation, vidéo, performances, land art... tout en continuant à travailler des techniques plus traditionnelles comme la peinture à l’huile et le dessin. Toutes ses créations ont un point commun : les voyages. Evènement majeur dans la vie de l’artiste, la lecture, en 1995, du "Cahier d’un retour au pays natal" d’Aimé Césaire. Il découvre alors la culture de la Négritude. Après un voyage en Tunisie, il entamera la série de tableaux intitulée « Afriques ». Entre 2000 et 2001, il tire son inspiration d’un voyage en Amérique du Nord et de visites dans les grands musées de New York et Chicago. Mais ce sont surtout les grands espaces sauvages de l’Ouest canadien, les forêts québécoises et la proximité des peuples natifs (Inuits, Algonquins, Cree...) qui lui apportent de nouvelles sources de réflexion sur les liens entre l’Homme et la Nature. A cette époque, il commence à travailler directement dans le paysage, avec des matériaux bruts. En 2002 et 2003, il voyage en Afrique occidentale, se rapprochant encore de ses cultures et de sa spiritualité. Il renouvelle alors le vocabulaire de couleurs et de formes de ses peintures, dessins et gravures. Dans toutes ses réalisations, Pierre Jourde est en état de recherche permanente. Faire seulement de « jolies choses » ne l'intéresse pas. Si l'art n'apporte pas de réponses, il doit au moins questionner, interroger le Monde, la Nature et les Hommes. L’artiste se situe dans une tradition classique de l'Histoire de l'art, que ce soit par son style, ses techniques ou les thèmes abordés, mais il les charge de préoccupations actuelles. Ses références, très diverses, vont de l'art pariétal paléolithique à Yan Pei-Ming en passant par Paul Gauguin, Joseph Beuys ou la statuaire africaine. | |   |