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L'évangéliaire dit de Gannat

Un évangéliaire est le recueil des Evangiles canoniques (Matthieu, Marc, Luc et Jean), rassemblés en vue de leur usage liturgique au cours de la messe.

Celui de Gannat est un manuscrit sur parchemin, dont le texte est écrit en « petite caroline », écriture usuelle de la période carolingienne. Il comporte 140 folios, soit 280 pages.
Le texte des Évangiles présente des lacunes. Outre les Évangiles, le livre comprend des préfaces et se termine par un calendrier liturgique. La première préface est celle d'Eusèbe de Césarée (265-340), qui justifie ses canons, ou tableaux de concordance entre les quatre Évangélistes selon un système numérique. Les préfaces suivantes sont de saint Jérôme (347-420) à qui l'on doit l'établissement définitif du texte des Évangiles en latin (la Vulgate). L'une de ces préfaces est une lettre de Jérôme au pape Damase (305-384), qui l'avait chargé de ce travail en 383 ; l'autre est un prologue sur les Évangélistes.
Essentiellement réservé à l'usage liturgique, l'Évangéliaire comprend un exemple de notation musicale (notation messine) et une distribution des rôles pour une lecture à plusieurs voix du récit de la Passion.

L'évangéliaire dit de Gannat L'évangéliaire dit de Gannat

EVANGELIAIRE DIT DE GANNAT
Gannat, musée municipal
Fin du IXe siècle
Manuscrit sur parchemin - H : 29,9 cm - L : 22,3 cm








L'Evangéliaire est illustré de quatre enluminures, placées en tête de chaque évangile et représentant chacun des évangélistes. L'enluminure de saint Luc a disparu.
Des lettrines, ou initiales ornées, introduisent le texte de chaque évangile. Leur décor est fait d'entrelacs et de motifs zoomorphes. Le style des enluminures rattache l'évangéliaire de Gannat à une série bien connue d'évangéliaires carolingiens ou plus exactement lotharingiens, issus de la «seconde école» de Metz.

La reliure, refaite à plusieurs reprises, est décorée sur son plat supérieur et inférieur. Le plat supérieur, dépourvu de représentation religieuse, est un ouvrage d'orfèvrerie incluant à l'origine 6 émaux cloisonnés des XIe et XIIe siècles, dont deux ont disparu. Les appliques émaillées alternent avec des gemmes prismatiques ou ovales simulant la pierre précieuse, dont une améthyste qui représente une Victoire ailée. Un camée antique, figurant un empereur romain, est placé au centre du plat de reliure. Il sépare deux plaques de cuivre aux motifs d'arabesques dorées. Le plat inférieur de la reliure est décoré d'une plaque d'ivoire sertie dans un cadre de cuivre. Elle représente la Passion et la Résurrection du Christ.

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EVANGELIAIRE DIT DE GANNAT
Gannat, musée municipal
Fin du IXe siècle
Manuscrit sur parchemin - H : 29,9 cm - L : 22,3 cm

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