Emerveillé par la musique de la sa flûte qu'il estimait être la plus belle du monde, Pan défia Apollon qui jouait de la lyre. Une joute eut lieu avec Midas pour arbitre. Le roi trancha en faveur de Pan. Mais le dieu jouant de l'instrument à l'envers, ce que Pan ne pouvait faire, finit par l'emporter. Le mauvais jugement de Midas lui vaut également la colère d'Apollon qui l'afflige d'oreilles d'âne.

A partir de la Renaissance, ce concours musical symbolise la musique sensuelle des instruments à vent opposée à la musique intellectuelle des instruments à cordes.

Le groupe de gauche s'organise autour d'Apollon, aux traits juvéniles et féminins, qui incarne la beauté idéale. Il joue de la lyre après avoir déposé à ses pieds un violon. Il est entouré de muses et d'un personnage qui pourrait être soit Mercure (car ce dernier donna à Apollon sa lyre), soit Persée portant le bouclier orné de Méduse, divinité à la chevelure de serpents et aux yeux terrifiants. Au centre, se tient Tmolos, dieu de la montagne qui a choisi le parti d'Apollon. A droite, soutenu par le roi Midas, Pan joue, entouré de satyres et d'une bacchante avec leurs trompes, vielle et flûte.

JOUTE MUSICALE ENTRE APOLLON ET PAN

Attribué à Hendrik Van Balen
(Anvers 1575-1632)
Musée Anne de Beaujeu (Moulins)
Inv. 839
Collection du comte de Champfeu -
Acquisition en 1855
Huile sur bois - H : 43 cm - L : 53 cm