La statue provient du prieuré de Vernouillet, dépendance de Souvigny, lieu de pèlerinage dès le Moyen Âge.
La Vierge est assise sur un trône à colonnettes pourvu d'une niche à reliques ; hiératique, sévère, elle présente au monde le Sauveur de l'humanité.
Elle est vêtue d'une robe rouge qui était peinte de galons dorés et dont la capuche laisse voir ses cheveux coiffés d'une raie médiane ; les manches de la tunique sont très longues. Ses mains retiennent l'Enfant Jésus assis sur ses genoux et qui bénit de la main droite. Les visages s'inscrivent dans la tradition byzantine, avec les sourcils arqués rejoignant l'arête nasale et les grands yeux en amande. Cette ronde-bosse est caractéristique des Vierges en Majesté de la seconde moitié du XIIe siècle et qui trouvent leur modèle dans la représentation de la Majesté dessinée en introduction au texte de la Vision de Robert, abbé de Mozat, au sujet de la Basilique de la Mère de Dieu édifiée dans la cité des Arvernes, relation par le diacre Arnaud (ms Clermont 145, fol. 130-134), dessin représentant la statue que l'évêque de Clermont Etienne II avait fait réaliser par son orfèvre Aleaume.

-L. Couture. Le prieuré de Notre-Dame de Vernouillet, Annales Bourbonnaises, I, 1887, pp. 169-186.

Musée Augustin-Bernard
(Bourbon-l'Archambault)
Bois polychromé - H : 84 cm