Cinquante-sept églises bourbonnaises ont possédé un autel, une statue, voire une confrérie de Notre-Dame-de-Pitié.
Ce petit groupe d'albâtre représentant la douleur de la Vierge Marie, après la Crucifixion, s'inscrit dans le développement de l'iconographie de la Vierge de pitié, à la fin du Moyen Age et au début de la Renaissance. Malgré les mutilations (la Vierge n'a plus de tête et les pieds du Christ ont disparu), l'ensemble est traité avec précision et élégance. Le Christ est raide, mais la Vierge soulève sa main gauche, et pose sa propre main droite sur sa poitrine, en un geste douloureux. Il existe une grande ressemblance entre ce groupe d'albâtre et la Vierge de pitié en pierre, conservée dans l'église Saint-Pierre de Montluçon. Toutefois, la sculpture du musée Anne de Beaujeu est enrichie de la présence d'un minuscule ange, soutenant la tête du Christ. Apparu dans la région angevine dès le début du XVe siècle, ce détail se rencontre, durant le XVIe siècle, du Maine au Berry, et jusqu'en Bourbonnais ou en Limousin. Bibliographie Béatrice de Chancel-Bardelot, Vierges de pitié bourbonnaises : un rapprochement inédit, Bulletin monumental, à paraî |
VIERGE DE PITIE Musée Anne de Beaujeu (Moulins) Inv. 1091 Don Edmond Tudot premier quart du XVIe siècle Albâtre H : 32 cm - Long : 40 cm - Prof. : 23 cm |