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La conservation du patrimoine

Dépôts lapidaires et musées archéologiques
Le but patrimonial des musées, dès leur origine, s'exprime par la sauvegarde d'objets retirés de leur contexte, et menacés par la destruction de monuments, de sites, ou plus globalement par des évolutions politiques, sociales, économiques ou techniques. Ainsi, à l'exemple d'un Alexandre Lenoir créant le musée des Monuments Français, Claude-Henri Dufour à Moulins a le sentiment de « sauver » des oeuvres d'art « des stupides attentats de l'ignorance ». Les musées de sites archéologiques ont pour but la sauvegarde du mobilier de fouille qui ne peut être conservé in situ : c'est le cas de Néris, ou plus tard de Glozel, ouvert en 1928. Les musées conservent aussi des dépôts lapidaires qui proviennent d'édifices remaniés ou détruits, et composent parfois l'essentiel du musée, sur le modèle du musée parisien d'Alexandre Lenoir. Dans l'église prieurale Saint-Pierre de Souvigny, l'abbé Chambon installe dès le premier quart du XIXe siècle un musée lapidaire, pour présenter un ensemble de sculptures romanes et gothiques, parmi lesquels un remontage, sous une forme décorative, des vestiges de la clôture de choeur romane, et la colonne du Zodiaque.

Eglise priorale de SouvignyEglise priorale de Souvigny


Eglise priorale de Souvigny

Dépôts lapidaires du début du XIXe siècle

L'apport de nouveaux éléments lapidaires, lors des campagnes successives de restauration de l'église, a conduit à déplacer ce dépôt dans différents sites de Souvigny : sous la sacristie, dans l'ancienne église Saint-Marc, puis dans une des deux granges constituant l'actuel musée. Dans la seconde moitié du XXe siècle, les évolutions urbaines, de villes comme Cusset ou de villages comme Charroux, suscitent de nouveaux dépôts lapidaires pour abriter statuaire urbaine, cheminées, mobilier provenant d'immeubles détruits.


Lieux de mémoire
Présents dès le XIXe siècle, les musées biographiques -dans l'Allier, des maisons d'écrivains-présentent souvent le double aspect d'une conservation d'un lieu de mémoire (la maison de l'écrivain) et d'une présentation de la vie et de l'oeuvre du personnage (Emile Guillaumin à Ygrande ou Charles-Louis Philippe à Cérilly). Quand la présentation est hors contexte, elle revêt la forme d'un fonds spécial de bibliothèque et s'ajoute à la conservation des manuscrits de l'écrivain (bibliothèque de Valery Larbaud à Vichy, souvenirs et écrits d'Emile Mâle à Commentry).

Médiathèque municipale de CommentryMédiathèque municipale de Commentry

Médiathèque municipale de Commentry

Salle du patrimoine -Donation Gilberte Emile-Mâle
(1995)

L'émergence d'une notion de « patrimoine rural »
Les évolutions qui touchent le monde rural, en Bourbonnais comme ailleurs, amènent un glissement de la notion de patrimoine vers des objets jusqu'alors quotidiens. Leur sortie de l'usage, qui entraîne leur disparition, conduit à une prise de conscience qui se déroule en deux étapes :

- Les premières collections ethnologiques en Bourbonnais sont rassemblées en 1913 par les Amis de Montluçon, et dès 1915 l'historien d'art Jean Locquin préconisait une « salle bourbonnaise » dans l'actuel musée Anne de Beaujeu à Moulins. Ces initiatives s'inscrivent dans le mouvement, dit des « folkloristes », qui avait abouti à la création, en 1884, du premier musée d'ethnographie française au Trocadéro à Paris. Il faut attendre l'ouverture du musée Augustin-Bernard à Bourbon l'Archambault, en 1937, puis celle du musée de Folklore de Moulins, en 1939, pour disposer de musées entièrement consacrés à la présentation des « arts et traditions populaires » bourbonnais (costumes, meubles, ustensiles, outils...). C'est l'époque où s'ouvre, à Paris, le musée des Arts et Traditions populaires, aménagé par Georges-Henri Rivière. Dans l'Allier, les présentations muséographiques restent fidèles au système traditionnel du « diorama », composé de mannequins, parfois anthropologiques, mis en scène dans des reconstitutions d'intérieurs paysans plus ou moins restitués.

- L'Allier n'échappe pas à la prolifération des musées dits « de société » dans le dernier tiers du XXe siècle, initiatives de particuliers ou d'associations dont le propos consiste à conserver le matériel quotidien devenu obsolète : équipement et productions des corps de métiers (agriculture, viticulture, artisanats du bois et du métal, activités de transformation agricole, batellerie...).


S'y ajoute régulièrement une évocation de la vie locale à travers ses cadres domestiques, communaux, paroissiaux et scolaires. Se pose alors le problème de la répétitivité de petits musées et d'une lisibilité d'ensemble des résultats de ce vaste mouvement de collecte. Le but pédagogique s'efface derrière la priorité d'une conservation, sauf dans le cas d'initiatives universitaires comme la Maison du luthier de Jenzat, issue d'un travail de collecte documentaire et matérielle menée par un ethno-musicologue.

Intérieur bourbonnais reconstituéIntérieur bourbonnais reconstitué

Intérieur bourbonnais reconstitué

L'intérieur bourbonnais reconstitué dans l'ancien musée du Folklore de Moulins en 1939 - L'ensemble du mobilier et des costumes provient de la maison de Marie Thévenin à Bessay sur Allier
















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