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| Le sujet de ce dessin n'a pu être identifié : est-il inspiré d'une représentation théâtrale ? D'un épisode emprunté à l'histoire ou à la littérature, comme le suggèrent la raideur des membres des personnages féminins et la source lumineuse inhabituelle dans un cadre théâtral ? Le style de l'oeuvre évoque l'activité de Fragonard à l'Opéra de Paris, en 1824-1825. L'artiste dessina les costumes de quatre opéras d'inspiration diverse : mythologique, exotique et fantastique, néo-gothique. |
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| Les attitudes et vêtements des personnages de notre scène énigmatique relèvent de ce dernier style, en particulier le costume de l'homme avec sa coiffure empanachée, sa cape et son manteau doublé de fourrure, identique à un dessin de costume de Fragonard pour La Dame du lac, de Rossini -créé à Paris en 1824- d'esprit « troubadour ». Entre 1820 et 1830, l'artiste à l'apogée de sa carrière a également peint et dessiné de nombreuses scènes historiques ou scènes de genre associant effets théâtraux et costumes du Moyen Age et de la Renaissance. Ce dessin à la technique fine et soignée, très picturale est typique de Fragonard, artiste qui n'était pas encore représenté dans les collections du musée Anne de Beaujeu. Cette oeuvre vient ainsi enrichir, en écho à l'importante collection d'art médiéval, un fonds important de peintures et d'arts graphiques du XIXe siècle, dont quelques dessins de la période « troubadour ». |
Alexandre-Evariste Fragonard (Grasse 1780-Paris 1850) |
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