Saint-Bonnet-de-Tronçais, forges

I.S.M.H. 1952

Historique
Tronçais est le berceau de l'industrie métallurgique en Bourbonnais. Dès 1778, en raison de la proximité des minerais du Berry, on souhaite implanter des forges. Mais la faiblesse des cours d'eau, le coût élevé d'un barrage rebutent les maîtres de forges. Seul Nicolas Rambourg, né dans les Ardennes en 1751, officier de marine, va accepter de se lancer dans l'aventure. En 1788, il obtient une concession annuelle près du moulin de Saint-Jean-de-Bouys sur la commune de Saint-Bonnet-le-Désert. Il crée des étangs en barrant le cours de la Sologne et du ruisseau de Saint-Bonnet. En 1789, le premier fourneau est mis en service. Au début du XIXe siècle, l'activité se développe ; Nicolas Rambourg meurt en 1828 et ses fils Charles, Paul et Louis prennent sa suite.
Mais l'utilisation de plus en plus grande de la houille au dépend du bois comme combustible entraîne le déclin des forges à partir de 1860. Cependant, la forge produira des câbles d'acier, dont ceux de la Tour Eiffel, ceux de la mission Charcot de l'Institut océanographique de Monaco, ainsi que des fils de fer barbelés pour les tranchées lors de la Première Guerre mondiale.

Architecture et ornementation
Les bâtiments tout en longueur bordent l'étang de Tronçais. D'un seul niveau, ils sont couverts d'un toit très pentu.
La haute cheminée en brique des forges de Morats, construite en 1806, est encore visible (I.S.M.H. 1934).