Le toit de l'homme : de la ferme au chateau

Les témoignages les plus anciens d'architecture privée remontent à la fin de la période gothique, au XVe siècle. Il s'agit de maisons à pans de bois dont les croisillons dessinent le plus souvent des croix de Saint-André; et qui sont garnis de torchis.

À la Renaissance, période moins troublée, le besoin de protection diminue et les demeures médiévales sont percées de grandes fenêtres à meneaux laissant pénétrer la lumière ; l'une des ailes du château est abattue pour laisser place à un élégant jardin ; les murs sont ornés de décors qui empruntent au répertoire de l'Antiquité romaine : pilastres cannelés, chapiteaux ioniques, corinthiens, frises d'oves, de perles, de palmettes, de coquilles...

L'époque classique continue à utiliser ce répertoire décoratif, mais les formes sont plus rigoureuses : symétrie, lignes droites, sobriété des décors... Les châteaux adoptent un plan massé; et se dressent au bout d'une allée, souvent bordée de communs.
Au XVIIe siècle, les bâtiments offrent des murs de brique, souvent polychromes (les briques trop cuites sont conservées pour dessiner des losanges qui viennent animer la monochromie de la brique rouge), tandis qu'au XVIIIe siècle se généralise l'usage de la pierre.

Les remparts des villes, devenus inutiles, sont abattus, et laissent place à des cours (Cusset, Saint-Pourçain-sur-Sioule, Moulins). Noblesse et bourgeoisie font élever des hôtels particuliers, essentiellement dans la capitale du duché, Moulins.

Le XIXe siècle reprend tous les styles précédents, et l'on voit côte à côte des maisons néo-gothiques, néo-classiques, néo-mauresques... ; Vichy, qui croît rapidement grâce à l'établissement d'une riche bourgeoisie de médecins et de commerçants, présente d'intéressants exemples de cet éclectisme architectural.